Etudes après études, il apparaît que la population française vit de plus en plus longtemps. Ce constat fait du problème de la dépendance des seniors un des principaux enjeux des politiques publiques. L’aide aux personnes âgées est une des compétences du département. Celui de l’Aube y consacre près de 43 millions d’euros, soit 11,88% de son budget 2015. Si on prend le budget par catégorie, c’est le troisième poste de dépense du conseil général derrière le RSA, l’aide médico-sociale envers l’enfance et devant l’entretien des routes.
Quelques chiffres pour l’Aube, pour illustrer le problème de la dépendance
D’après le recensement de l’Insee, en 2012 notre département comptait 18 348 personnes âgées de plus de 85 ans (âge moyen d’entrée en maison de retraite et qui recule chaque année). Les mêmes sources indiquent que l’Aube possède 52 structures pouvant accueillir les personnes âgées : 11 logements foyers (soit 451 lits) et 41 EHPAD (soit 3 200 lits). Pour accéder à ces derniers, les retraités aubois doivent débourser mensuellement en moyenne 1708€, alors que leur revenu moyen s’élève à 1555€. Ces chiffres montrent la difficulté que peut avoir une grande partie des seniors pour accéder à une maison de retraite. Le financement d’une place en EHPAD est souvent signe d’abandon du domicile, d’implication des descendants et de la vente de biens. Autant de sacrifices lourds pour les plus âgés.
Une solution possible: la création d'un SAGAH (Service Aubois du Grand Age et du Handicap)
Ce sont autant de points qui nécessitent de créer un service qui prendra en charge le problème de la dépendance. Nous proposons, donc, la création d’un SAGAH (Service Aubois du Grand Age et du Handicap). S’inspirant de celui créé dans l’Essonne, ce service permettrait de créer, gérer et développer les EHPAD modernes, mais aussi innover dans les solutions alternatives.
Cet établissement public autonome permettrait de maîtriser l’offre d’établissements pour les personnes âgées, d’établir un programme de construction et multiplier les offres de prise en charge (accueil de jour, hébergement temporaire, tarifs attractifs). D'autant plus que les études précisent que d’ici 2040, la population des plus de 85 ans devrait augmenter de 90%, c’est maintenant qu’il faut agir, alors que la gestion départementale actuelle ne fait que le minimum légal dans ce domaine.
En ce référant à l’exemple essonnien, on peut estimer que ce service peut faire baisser les tarifs de près de 30%, la mise en commun des commandes dans les établissements du SAGAH, entraîneront des économies.
